banque en ligne

Publié le 03/05/2013

La puissante association des banquiers suisses, par l’intermédiaire de son patro, a annoncé craindre un isolement de son pays par rapport au marché européen si la législation en matière de secret bancaire n’était pas réformée dans la direction que souhaite Bruxelles.

Berne discute actuellement dans son parlement de la possibilité de mettre en place une procédure dite de « l’argent propre ». Le mécanisme consiste à contraindre les banquiers helvétiques à vérifier que leurs clients étrangers rencontrent bien toutes leurs obligations fiscales dans leur pays d’origine.

De son côté, Bruxelles préconise plutôt un échange automatique d’information. Dans cette optique, l’Union devrait bientôt décerner un mandat pour entamer des négociations avec la Suisse.

Pour Nicolas Pictet, président de l’association des banquiers suisses, la méthode bruxelloise se distingue de la procédure suisse parce qu’il s’agit simplement d’un transfert automatique, périodique et récurent d’informations bancaires. Selon M. Pictet, cette procédure serait plus simple à mettre en place, alors que la solution proposée par Berne risque de faire figure d’exception. Une mesure qui pourrait aussi ne pas être comprise en dehors des frontières suisses, ce qui décrédibiliserait la procédure.

Par conséquent, M. Pictet demande à ce que le gouvernement suisse se prononce pour une des 2 procédures. Les deux solutions présentent le même objectif, mais une double application n’aurait pas de sens. Et il se positionne pour des négociations sérieuses avec l’Union Européenne afin de trouver une solution qui puisse satisfaire toutes les parties concernées.

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