Publié le 25/05/2013
Ce lundi, le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble avait laissé paraître dans les lignes du Financial Times sa réflexion en ce qui concerne la mise en place de l’Union bancaire dans la Zone Euro.
Au mois de juin sera publiée une proposition de structure de la part de la Commission Européenne. En attendant, les idées fusent depuis les ministères des finances de chaque état à travers l’Europe.
D’Allemagne, Schäuble se dit favorable à la mise en place d’une Union en deux temps. Parce qu’il faut évoluer. Arguant que la législation européenne actuelle est trop inadéquate pour pouvoir atteindre l’Union dans l’état actuel des traités, il prône l’évolution vers un système de supervision et de restructuration supranational. Ce qui prendra du temps. Dans l’intervalle, le ministre allemand propose de rassembler les différentes organisations nationales dans un réseau et de mettre en commun les fonds déjà débloqués dans chaque pays pour les restructurations des banques.
Réagissant également à divers critiques selon lesquelles l’Allemagne serait un frein au développement de l’Union Bancaire, Wolfgang Schäuble a affirmé la volonté de son pays d’avancer dans le sens de l’Union, contre un repli national. Il présente même son pays comme étant un initiateur du projet. La volonté allemande est de donner à l’Union bancaire toute la légitimité qu’elle a besoin pour fonctionner le plus clairement possible, sans laisser de place au doute et aux possibilités de recours en justice.
Dans les autres pays de la Zone Euro, le ministre français des finances s’est dit également favorable à la mise en place d’un tel mécanisme et prône également sa concrétisation au plus vite.
Le luxembourgeois Luc Frieden estime pour sa part qu’il ne faut pas attendre la réforme des traités, ce qui risquerait de placer la supervision au niveau européen, alors que les risques seraient toujours à charge des états.
Pour le président de l’Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, il est possible d’avancer sans devoir passer par la case « révision des traités ».
Il ne reste plus qu’à concrétiser.