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Un succès mitigé des banques en ligne en France
Publié le 04/10/2013
La banque en ligne ne séduit toujours pas en France, d’après une étude réalisée par Ifop/Wincor Nixdorf. Il n’y a actuellement que 2% des hexagonaux qui ont fait d’une banque en ligne leur banque principale. Un paradoxe quand la tendance va justement vers plus d’informatisation des services bancaires.
Il y a en effet de plus en plus d’opérations bancaires effectuées par internet. Par exemple, depuis septembre 2011, la souscription de prêt en agence est passée de 61% à 56%, préférant les offres en ligne, plus rapides à souscrire. Même tendance pour les assurances (de 39% à 36%), pour les virements (de 25% à 20% maintenant) ou enfin une transaction en bourse (16% en 2011, 12% en 2013).
Ce n’est pourtant pas faute d’arguments forts que les banques en ligne peinent. Leurs offres sont nettement moins chères que des banques traditionnelles, et les rendements souvent plus importants. La gamme de produit s’étoffe elle aussi chaque année un peu plus.
Comment s’explique ce phénomène dans ce cas ? Par la fidélité envers la banque et le poids de l’habitude majoritairement. Un tiers de la population française est client dans sa banque depuis plus de 10 ans. Et pour plus de la moitié, le choix de cette banque ne s’est jamais posé à eux. Ils ont hérité d’un compte ouvert par leur famille (parents ou conjoint) dans la banque et y sont restés par facilité (ils sont 26% dans ce cas). Ou alors il s’agit de la première banque où ils ont ouverts un compte (pour 29% des cas).
Parmi les personnes interrogées, 10% sont en possession de comptes ou de produits bancaires auprès d’une banque en ligne, sans toutefois en faire leur banque principale. A nouveau, pour 44% d’entre eux, cela s’explique par l’habitude des services de la banque traditionnelle. S’ensuit l’absence d’agence physique (évoqué par 32% des sondés), et l’absence de contact avec un conseiller (pour 31%). Surprise, la peur de ne pas savoir gérer ses comptes seul n’apparait que pour 2% des sondés.
Comment les motiver à changer de banque ? Pour 31%, aucune raison ne les convainc de changer. Des coûts de gestions moindres arrivent en deuxième position avec 28%. Question de crédibilité, le troisième argument mets en évidence le besoin de voir la banque en ligne rattachée à un organisme bancaire reconnu (17%). Une stratégie qui n’est pas toujours assumé, à l’inverse de Hello Bank de BNP Paribas. L’avenir dira s’il s’agit d’une stratégie gagnante.